Ici s'arrête ce premier blog.
Rendez-vous aux vrais amis, dûment autorisés à en fréquenter les pages, sur une autre adresse, prochainement...
Laurent
mercredi 27 janvier 2010
lundi 25 janvier 2010
Ôde aux cannelés de Valérie
Ô Valérie, toi la crème des pâtissières
Soudain révélée à l'humanité
Pour tes purs délices culinaires
Que n'avais-je plus tôt testé tes cannelés !
Discrètement serrés au fond d'un Tupperware
Ils ont bien mérité une ôde au Défoulwar
Nulle part même dans les meilleures librairies
N'en ai goûté de tels -n'en soyons pas surpris-
Mais plus élogieusement jamais pâtisserie
N'en délivra ainsi et de si succulents
Je te rendrai ta boîte mais bon, elle sera vide
En souhaitant derechef qu'tu lui remplisses le bide
Pardonne moi cette rime certes un peu ridicule
Mais tout ça c'est pour dire que tes gâteaux succulent !
dimanche 24 janvier 2010
Le pornithorynque est un salopare, dictionnaire de mots-valises
Quelques définitions picorées au fil des pages...
caloringiens :
Lignée de rois de France qui prétendaient détenir de leur ancêtre Charlemagne le pouvoir de produire de la chaleur.
Ω Curieusement, le Roi-soleil n'était pas un caloringien.
chi :
Chien complètement aphone
chihua :
Chien partiellement aphone
rhuminant :
Mammifère ongulé dont les éternuements incessants sont dus à une allergie au foin, qui constitue pourtant la base de son alimentation.
velcrocodile :
Grand reptile qui ne lâche jamais sa proie
yéthylique :
Abominable ivrogne des neiges
Hans SEILER
Condat sur Vézère
Né à Neuchâtel, en Suisse, en 1907, Hans Seiler passe son enfance à Berne où son père est médecin. En 1924, sur les conseils du conservateur du Musée de Berne, qui a remarqué ses carnets de dessins, il se rend à l’école des Beaux-Arts de Lyon où il suit d’abord les cours de sculpture. Il travaille avec une élève de Rodin, Madame Bardet, qui lui conseille d’aller à Paris, se consacrer à la peinture. En 1927, il entre à l’Académie Ranson, où il suit l’enseignement de Bissière jusqu’en 1930. Il se lie également à Gromaire, qui lui aussi, restera son ami toute sa vie. Il travaille ensuite en solitaire, surtout pendant les années de la guerre.
La maison de La Roque Gageac (Dordogne).
Hans Seiler dans son atelier, 1985
En 1934, il se fixe avec sa femme et sa fille à Chennevières-sur-Marne, et en 1939 achète une maison en Périgord, à la Roque-Gageac, près de Sarlat où il passera de longues périodes tout au long de sa vie. Il voyage dès les années 1930 en Bretagne et y reviendra souvent, toujours dans le Finistère, et ira aussi sur la côte normande. Son amour des grands ciels lui fera aimer aussi la Hollande, et à partir de 1978, il ira tous les automnes en Espagne. Et tous ces lieux inspireront les thèmes – paysages et intérieurs – qui feront son œuvre...
(Base Article Wiki)
L'atelier à La Roque-Gageac
Actuellement au musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Pour plus d'oeuvres, cliquer sur le titre (même si les reproductions ne sont pas géniales, c'est bien supérieur en direct, les ciels notamment sont superbes).
samedi 23 janvier 2010
Sieste
Ta frimousse
Dans l'herbe verte
Tes yeux clos
Reposés
Un peu de sérénité
Pendant que j'observe
Ton petit nez qui bouge
Dans ton demi-sommeil
Dans l'herbe verte
Tes yeux clos
Reposés
Un peu de sérénité
Pendant que j'observe
Ton petit nez qui bouge
Dans ton demi-sommeil
Je t'aime
Je t'aime comme une grosse vache
Qui se meut sans grâce
Et traîne
Son adipeux chagrin
Aux quatre coins du pré
Et ça fait mal
Pire
Que d'aucune marmite
De lait bouillant
Dans les yeux
Pis que tout
Même
Que d'aucune mammite
Purulescente
D'aucune aphteuse
Dégénérescente
Fièvre des sous-bois
Qui s'insinue
Sous le cuir usé
Des bovins encornus
Qui beuglent comme des veaux
A l'abattoir
De la SOVIBA
En mon Anjou perdu
Que d'aucune spongiforme
En ces folles apathies
Ibères locomorphes
Polyglottes esquintées
Par des années lumières
De rut et de raygrass
Prétend-elle perturber
Les chaudes masses saoules
En faire tout ce foin
Entend-elle chasser
Le spleen des pâtures
D'un coup rageur de queue
Nier le vert des prés
Prétendre que
Comme un gros sac à lait
Eventré
De toute sa bile grasse
Roulant dans la farine
Je t'aurais oubliée
Non.
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Qui se meut sans grâce
Et traîne
Son adipeux chagrin
Aux quatre coins du pré
Et ça fait mal
Pire
Que d'aucune marmite
De lait bouillant
Dans les yeux
Pis que tout
Même
Que d'aucune mammite
Purulescente
D'aucune aphteuse
Dégénérescente
Fièvre des sous-bois
Qui s'insinue
Sous le cuir usé
Des bovins encornus
Qui beuglent comme des veaux
A l'abattoir
De la SOVIBA
En mon Anjou perdu
Que d'aucune spongiforme
En ces folles apathies
Ibères locomorphes
Polyglottes esquintées
Par des années lumières
De rut et de raygrass
Prétend-elle perturber
Les chaudes masses saoules
En faire tout ce foin
Entend-elle chasser
Le spleen des pâtures
D'un coup rageur de queue
Nier le vert des prés
Prétendre que
Comme un gros sac à lait
Eventré
De toute sa bile grasse
Roulant dans la farine
Je t'aurais oubliée
Non.
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
vendredi 22 janvier 2010
Bordeaux, dimanche prochain, 24 janvier
je fais un tour à Bordeaux après demain, pour voir l'expo Dilasser au musée des Beaux-Arts,
http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgFicheEvt&classofcontent=evenement&id=41505
et les expos temporaires des entrepôts rue Ferrère (musée d'Art Contemporain de Bordeaux).
http://bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgSomEvtOrga&classofcontent=sommaire&id=2010
J'ai de la place dans la voiture au départ de Périgueux.
http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgFicheEvt&classofcontent=evenement&id=41505
et les expos temporaires des entrepôts rue Ferrère (musée d'Art Contemporain de Bordeaux).
http://bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgSomEvtOrga&classofcontent=sommaire&id=2010
J'ai de la place dans la voiture au départ de Périgueux.
J'ai posé
Sur le bout de ta langue
Une pointe de métalangage
En couleurs irisées
Au goût de cerise nouvelle
Une pointe de métalangage
En couleurs irisées
Au goût de cerise nouvelle
Le monument aux oiseaux
Voilà le Soleil
On ne l'attendait plus, çui-là !
Qui fait fumer le vieux goudron mouillé
A moins que ce soit les phares d'une balayeuse
Qui racle dans la nuit toutes les saloperies
Ça y est, je l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
Je marche dans la forêt des rues
Je sonne aux portes, on croit qu' j'ai bu
Si jamais vous l'apercevez
Dites-lui que je l'attends où elle sait
Elle ne pourra pas se tromper
Ça fait mille ans qu'on est à se chercher
Sous le monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel
Voilà le bonheur
On ne l'attendait plus, çui-là !
Qui me transforme en gros ballon de joie
A moins qu' ce soit un air que m' joue mon pote
Le pote qui prend mes nerfs pour des cordes à violon
Ça y est, j' l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
J'ai arpenté tous les quartiers
Sauf l'échangeur et l' Grand Marché
Où es-tu, amour ? Que fais-tu ?
Par quel inconnu es-tu retenue ?
Ta mémoire s'est-elle envolée
Que tu ne te souviennes vraiment plus
Du monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel ?
Voilà le printemps
On ne l'attendait plus, sui-là !
Qui fait vibrer la ville qui dormait
A moins que ce soit
Tous les gaz délétères
Qui se propagent en pourrissant la Terre
Ça y est, je l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
Le mieux c'est de ne plus marcher
Par crainte de m'en éloigner
Je m'assieds dans le terrain vague
Là où la lune fait pousser des forêts
Peut-être en y croyant encore
Vais-je m'envoler très loin de mon corps
Jusqu'au monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel
François BERANGER
(Album: Ça doit être bien)
On ne l'attendait plus, çui-là !
Qui fait fumer le vieux goudron mouillé
A moins que ce soit les phares d'une balayeuse
Qui racle dans la nuit toutes les saloperies
Ça y est, je l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
Je marche dans la forêt des rues
Je sonne aux portes, on croit qu' j'ai bu
Si jamais vous l'apercevez
Dites-lui que je l'attends où elle sait
Elle ne pourra pas se tromper
Ça fait mille ans qu'on est à se chercher
Sous le monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel
Voilà le bonheur
On ne l'attendait plus, çui-là !
Qui me transforme en gros ballon de joie
A moins qu' ce soit un air que m' joue mon pote
Le pote qui prend mes nerfs pour des cordes à violon
Ça y est, j' l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
J'ai arpenté tous les quartiers
Sauf l'échangeur et l' Grand Marché
Où es-tu, amour ? Que fais-tu ?
Par quel inconnu es-tu retenue ?
Ta mémoire s'est-elle envolée
Que tu ne te souviennes vraiment plus
Du monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel ?
Voilà le printemps
On ne l'attendait plus, sui-là !
Qui fait vibrer la ville qui dormait
A moins que ce soit
Tous les gaz délétères
Qui se propagent en pourrissant la Terre
Ça y est, je l'ai enfin trouvée
Mais je ne sais pas où elle est
Le mieux c'est de ne plus marcher
Par crainte de m'en éloigner
Je m'assieds dans le terrain vague
Là où la lune fait pousser des forêts
Peut-être en y croyant encore
Vais-je m'envoler très loin de mon corps
Jusqu'au monument aux oiseaux
Suspendu entre deux eaux
Dans le ciel
François BERANGER
(Album: Ça doit être bien)
Ce pieu acéré
Et rougi par le feu
Quand cesseras-tu
De l'enfoncer entre mes côtes
Me regardant en souriant ?
Quand cesseras-tu
De l'enfoncer entre mes côtes
Me regardant en souriant ?
jeudi 21 janvier 2010
Au bord de la mer
Au bord de la mer
perdu au bout de ce quai
la poitrine amère
je laisse le vent se lever
je laisse le vent se lever
qui veut
je suis au bout
et du quai
et de tout
le vent me rapporte
cet air pour deux au matin
et mes larmes portent
l’ancienne chaleur de ses seins
l’ancienne chaleur de ses seins
qui veut
je suis au bout
et du quai
et de tout
coulez donc mes larmes
c’est la chaleur de ses seins
coulez donc mes larmes
c’est la chaleur de ses reins
c’est la chaleur de ses reins
jamais
plus jamais plus
et tant mieux
et tant pis
qui veut
je suis au bout
et du quai
et de tout
David LAFORE
12 Hyperthèses
- On a pas dit que c'était un boulot de nana ?
ou
- T'aurais pas un peu picolé ?
- Quand je vois ta tronche, j'ai rarement envie de faire autre chose...
ou
- T'as pensé à mon petit cadeau ?
- On verra ça demain matin...
ou
- Ça sent pas un peu le brûlé ?
- Tu vas pas en plus me reprocher de cuisiner ?
ou
- Vire tes paluches de mes hanches !
- J'évalue l'ampleur de tes bourrelets !
ou
- C'est pas l'heure de baiser ?
- Nan, il est pas la demie...
ou
- Putain, elle est super avantageuse !
- Je sais !
ou
- J'attends le facteur !
- Et moi la crémière !
ou
- La prochaine fois que t'arrives à l'improviste, préviens, j'm'habillerai !
- La prochaine fois que j'arrive à l'improviste, j'arrive en slip !
ou
- T'as pas bouffé un truc à l'ail, récemment ?
- Nan, par contre, c'est vrai que j'ai un petit faible pour le hareng à l'oignon...
ou
- Tu m'as promis qu'on allait se marier l'été prochain !
- C'est vraiment marqué "pigeon", là ?
ou
- Merde, je me souviens plus où j'ai mis les clés de la voiture !
- Ben déjà, cherche ni dans ta culotte, ni dans ton soutif, elles y sont pas !
La larme
Elle a roulé
Du coin de ton oeil droit
Jusqu'au bord de ta bouche
Trace noire de Khol
Sur ta joue
Petit chemin hésitant
Que je suis lentement
Sombre
Comme une vallée de larmes
Jusqu'à tes lèvres
Qui me désarment
Qui débordent de maux
Fosse peu commune où
Ta salive
A comme un goût.
Du coin de ton oeil droit
Jusqu'au bord de ta bouche
Trace noire de Khol
Sur ta joue
Petit chemin hésitant
Que je suis lentement
Sombre
Comme une vallée de larmes
Jusqu'à tes lèvres
Qui me désarment
Qui débordent de maux
Fosse peu commune où
Ta salive
A comme un goût.
mercredi 20 janvier 2010
The millionnaire waltz
Bring out the charge of the love brigade
There is spring in the air once again
Drink to the sound of the song parade
There is music and love ev'rywhere
Give a little love to me
(I wanna) Take a little love from me
I want to share it with you
Feel like a millionaire
Once we were mad, we were happy
We spent all our days holding hands together
Do you remember, my love
How we danced and played?
In the rain we laid
We could stay there for ever and ever
Now I am sad, you are so far away
I sit counting the hours day by day
Come back to me, how I long for your love
Come back to me - be happy like we used to be
Come back come back to me
Come back come back to me
Oh come back to me, oh my love
How I long for your love - won't you come back to me,
My fine friend - take me wiz you unt love me forever -
My fine friend - forever - ever
Bring out the charge of the love brigade
There is spring in the air once again
Drink to the sound of the song parade
There is music and love ev'rywhere
Give a little love to me
(I wanna) Take a little love from me
I want to share it with you
Come back, come back to me make me feel -
Like a millionaire
QUEEN (Mercury)
There is spring in the air once again
Drink to the sound of the song parade
There is music and love ev'rywhere
Give a little love to me
(I wanna) Take a little love from me
I want to share it with you
Feel like a millionaire
Once we were mad, we were happy
We spent all our days holding hands together
Do you remember, my love
How we danced and played?
In the rain we laid
We could stay there for ever and ever
Now I am sad, you are so far away
I sit counting the hours day by day
Come back to me, how I long for your love
Come back to me - be happy like we used to be
Come back come back to me
Come back come back to me
Oh come back to me, oh my love
How I long for your love - won't you come back to me,
My fine friend - take me wiz you unt love me forever -
My fine friend - forever - ever
Bring out the charge of the love brigade
There is spring in the air once again
Drink to the sound of the song parade
There is music and love ev'rywhere
Give a little love to me
(I wanna) Take a little love from me
I want to share it with you
Come back, come back to me make me feel -
Like a millionaire
QUEEN (Mercury)
mardi 19 janvier 2010
After Rain by P.K. Page (Femme Poète canadienne, November 23, 1916 — January 14, 2010)
Whoever has no house now will never have one.
Whoever is alone will stay alone
Will sit, read, write long letters through the evening
And wander on the boulevards, up and down...
Autumn Day Rainer Maria Rilke
Its stain is everywhere.
The sharpening air
of late afternoon
is now the colour of tea.
Once-glycerined green leaves
burned by a summer sun
are brittle and ochre.
Night enters day like a thief.
And children fear that the beautiful daylight has gone.
Whoever has no house now will never have one.
It is the best and the worst time.
Around a fire, everyone laughing,
brocaded curtains drawn,
nowhere-anywhere-is more safe than here.
The whole world is a cup
one could hold in one's hand like a stone
warmed by that same summer sun.
But the dead or the near dead
are now all knucklebone.
Whoever is alone will stay alone.
Nothing to do. Nothing to really do.
Toast and tea are nothing.
Kettle boils dry.
Shut the night out or let it in,
it is a cat on the wrong side of the door
whichever side it is on. A black thing
with its implacable face.
To avoid it you
will tell yourself you are something,
will sit, read, write long letters through the evening.
Even though there is bounty, a full harvest
that sharp sweetness in the tea-stained air
is reserved for those who have made a straw
fine as a hair to suck it through-
fine as a golden hair.
Wearing a smile or a frown
God's face is always there.
It is up to you
if you take your wintry restlessness into the town
and wander on the boulevards, up and down.
lundi 18 janvier 2010
Tour Mataguerre
La seule des 28 tours de l'enceinte médiévale de Périgueux qui ait subsisté aux délires hausmanniens des ouvreurs de boulevards. Aujourd'hui, les placards publicitaires ont disparu, mais subsistent les histoires complexes que tressent entre eux les habitants sous l'oeil curieux de ses créneaux bienveillants.
dimanche 17 janvier 2010
Mélancolie
État affectif plus ou moins durable de profonde tristesse, accompagné d'un assombrissement de l'humeur et d'un certain dégoût de soi-même et de l'existence. Synon. idées noires, cafard (fam.), dépression; anton. allégresse, entrain, gaieté, joie.
Il était dans une de ses heures de mélancolie, où le néant lui apparaissait au bout prochain de la vie (A. France, Lys rouge, 1894, p.352).
Elle passa la nuit dans des rêves doux et pénibles, une mélancolie accablante (Rolland, J.-Chr., Antoinette, 1908, p.917)
... appuyée au mur du jardin, serrant la chienne entre ses bras, elle éprouvait une si poignante mélancolie, tant de rancoeur contre elle ne savait quoi, tant d'espérance sans but, qu'elle leva la tête vers le ciel constellé, et souhaita, pendant quelques secondes, de mourir avant d'avoir essayé de vivre.
(Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p.923)
Le terme mélancolie est utilisé en psychiatrie pour désigner, non pas pas une tristesse vague sans cause définie, mais une psychose qui survient par épisodes et se caractérisant par, comme le précise Griesinger : « l'existence morbide d'une émotion pénible, dépressive, qui domine le sujet». La mélancolie aboutit progressivement à la baisse des capacités cognitives (facultés intellectuelles).
(Extraits d'encyclopédies)
Vendredi 15 janvier, Portes les Valence
Une leçon d'éducation
Sans titre
Ne restent au fond de moi
Que la folie et moi
Prendre tes deux seins
Modeler une sphère de feu
La plonger dans ma gorge
Et retenir la bile
Qui remonte et s'insinue
Du fond des heures
Etouffer à petit feu
L'horreur de ces moments
Que personne d'autre
Nulle part
Jamais
Même à ton pire ennemi
Que la folie et moi
Prendre tes deux seins
Modeler une sphère de feu
La plonger dans ma gorge
Et retenir la bile
Qui remonte et s'insinue
Du fond des heures
Etouffer à petit feu
L'horreur de ces moments
Que personne d'autre
Nulle part
Jamais
Même à ton pire ennemi
Ne garde rien
Dans le surplis de ton manteau
Y plongeant la main
Des années plus tard,
Tu n'y trouveras que de l'eau.
Y plongeant la main
Des années plus tard,
Tu n'y trouveras que de l'eau.
Eglise de la Cité, Périgueux
Gravure du XIXème siècle. Où l'on voit que le quartier de la Cité (emplacement de la cité gallo-romaine de Vésunna) est resté un champ de ruines pendant un millénaire et demi. Le bras de transept portant la coupole la plus proche a aujourd'hui disparu.
samedi 16 janvier 2010
mardi 12 janvier 2010
Futilité
J'ai décidé d'apprendre le nom des maréchaux d'empire, dans l'ordre alphabétique comme l'alphabet grec quand j'étais au collège.
Augereau, Bernadotte, Berthier, Bessières, Brune, Davout, Gouvion-Saint-Cyr, Grouchy, Jourdan, Kellermann, Lannes, Lefebvre, Mac Donald, Marmont, Massena, Moncey, Mortier, Murat, Ney, Oudinot, Pérignon, Poniatowski, Serurier, Soult, Suchet, Victor.
Pour être exhaustif, on rajouterait Exelmans, qui fut promu maréchal, mais par Napoléon-le-petit.
Devinette (je suis joueur) :
Quel est le seul de ces maréchaux à être resté invaincu en 1815 ?
Si comme moi vous l'ignorez, demandez à votre souris...
Augereau, Bernadotte, Berthier, Bessières, Brune, Davout, Gouvion-Saint-Cyr, Grouchy, Jourdan, Kellermann, Lannes, Lefebvre, Mac Donald, Marmont, Massena, Moncey, Mortier, Murat, Ney, Oudinot, Pérignon, Poniatowski, Serurier, Soult, Suchet, Victor.
Pour être exhaustif, on rajouterait Exelmans, qui fut promu maréchal, mais par Napoléon-le-petit.
Devinette (je suis joueur) :
Quel est le seul de ces maréchaux à être resté invaincu en 1815 ?
Si comme moi vous l'ignorez, demandez à votre souris...
lundi 11 janvier 2010
Dictionnaire des mots qu'il y a que moi qui les connais
Nobluche : eau déshydratée distribuée dans le désert aux légionnaires partant en mission loin des points d'eau traditionnels. L'avantage considérable de la poudre d'eau (en dehors du fait qu'elle ne s'évapore pas) est qu'il suffit, au moment de consommer, d'ajouter à l'eau en poudre de l'eau ordinaire ou tout autre liquide pour obtenir plus d'eau (ou de liquide à l'eau).
"J'ai vu, au bivouac, des hommes déposer de la poudre en lignes fines, et la respirer par le nez à l'aide d'une paille. Ne me prenez pas pour un con. Je sais très bien ce que vous vous collez dans les narines. Ça n'est pas de la nobluche."
Capitaine Lambier, compte rendu de détail de la quatrième section de la légion étrangère, Fréjus.
Jean YANNE, PLON, Pocket, p. 134
dimanche 10 janvier 2010
Après être allé
chercher du bois à la campagne (puisqu'on vous dit que ça caille à Périgueux), il reprend le fil de ce blog très décousu...
Il avait regardé hier soir un film rafraichissant en plein. Dont l'affiche que c'est :
Donc en deux mots, l'histoire ça dit :
"1616, en Flandre, territoire sous domination espagnole. Dans la ville de Boom est organisée la grande kermesse annuelle. C’est dans l’effervescence des préparatifs que tombe la terrible nouvelle : ce soir, le duc d’Olivares doit arriver en ville avec sa troupe. Les villageois sont effrayés et imaginent déjà les pires exactions et le bourgmestre, loin de calmer ses administrés ou d’organiser la résistance, décide de se faire passer pour mort. Les hommes de la ville, aussi beaux parleurs que couards, courent se cacher alors que les femmes, menées par Cornélia, l’épouse du bourgmestre, prennent les armes et attendent de pied ferme Olivares et son escorte. Lorsque l’individu tant redouté arrive, les femmes découvrent que ni lui ni ses soldats ne sont des bêtes sanguinaires, mais au contraire des gentilshommes forts civilisés et élégants. Sous le charme, les femmes de Boom décident de se venger de la couardise de leurs maris en jouant de la situation... « La Kermesse héroïque » est l’un de grands classiques du cinéma français d’avant-guerre..."
(extrait d'un article de Olivier BITOUN, sur le site tvklassic.com)
Rafraichissant donc tout ponctué de perles d'humour du début à la fin, avec aussi un propos féministe assez marqué (lui qui n'y connait rien en cinéma, il découvre Françoise ROSAY, épatante en maitresse femme) et Louis JOUVET, avec un rôle modeste, mais toujours le maître, dès qu'il prend la parole.
A noter que les femmes sont émancipées et un brin coquines, il y a une scène sympa où l'une d'elles pleure comme une madeleine parce qu'elle n'a pas trouvé d'amant parmi les soldats espagnols et se plaint que ceux-ci ne tiennent pas leurs promesses.
Film en NetB de Jacques FEYDER, 1935.
Disponible à la médiathèque de Périgueux, dès qu'il l'aura rendu...
Il avait regardé hier soir un film rafraichissant en plein. Dont l'affiche que c'est :
Donc en deux mots, l'histoire ça dit :
"1616, en Flandre, territoire sous domination espagnole. Dans la ville de Boom est organisée la grande kermesse annuelle. C’est dans l’effervescence des préparatifs que tombe la terrible nouvelle : ce soir, le duc d’Olivares doit arriver en ville avec sa troupe. Les villageois sont effrayés et imaginent déjà les pires exactions et le bourgmestre, loin de calmer ses administrés ou d’organiser la résistance, décide de se faire passer pour mort. Les hommes de la ville, aussi beaux parleurs que couards, courent se cacher alors que les femmes, menées par Cornélia, l’épouse du bourgmestre, prennent les armes et attendent de pied ferme Olivares et son escorte. Lorsque l’individu tant redouté arrive, les femmes découvrent que ni lui ni ses soldats ne sont des bêtes sanguinaires, mais au contraire des gentilshommes forts civilisés et élégants. Sous le charme, les femmes de Boom décident de se venger de la couardise de leurs maris en jouant de la situation... « La Kermesse héroïque » est l’un de grands classiques du cinéma français d’avant-guerre..."
(extrait d'un article de Olivier BITOUN, sur le site tvklassic.com)
Rafraichissant donc tout ponctué de perles d'humour du début à la fin, avec aussi un propos féministe assez marqué (lui qui n'y connait rien en cinéma, il découvre Françoise ROSAY, épatante en maitresse femme) et Louis JOUVET, avec un rôle modeste, mais toujours le maître, dès qu'il prend la parole.
A noter que les femmes sont émancipées et un brin coquines, il y a une scène sympa où l'une d'elles pleure comme une madeleine parce qu'elle n'a pas trouvé d'amant parmi les soldats espagnols et se plaint que ceux-ci ne tiennent pas leurs promesses.
Film en NetB de Jacques FEYDER, 1935.
Disponible à la médiathèque de Périgueux, dès qu'il l'aura rendu...
Le parc Gamenson
se situe à Périgueux entre la Bibliothèque municipale où l'on peut cultiver une forme d'humanisme et la préfecture-qui-traque-les-sans-papiers.
Donc, entre les deux, il y a des allées, des bancs pour les amoureux, les mamans avec des bébés, les vieux qui s'arrêtent un moment et des arbres. Mais hier, il n'y avait que des groupes de collégiens qui se faisaient manger de la neige les uns aux autres.
Aussi, hier, sur les feuilles de ces arbres, il y avait de la neige. Des flocons très légers très délicats. Ils doivent y être encore.
Il y a quelques années,
je collectionnais les photographies de baisers. En choisissant celles qui me causaient le plus, j'avais concocté un petit album avec un texte accompagnant chaque photo, que j'écrivais ou que je trouvais par ailleurs, un peu comme pour ce blog, mais c'était au XXème siècle, avec la technologie de l'époque, des ciseaux et de la colle...
Pour cette photo, j'avais écrit ça...
Pour cette photo, j'avais écrit ça...
Si on continue à insister
De s'embrasser ainsi
Sans se presser
Sans se broncher
Mais en se pressant
Pt'être bien si ça se trouve
A force de s'dépenser
Sans compter
Qu'on aura cahin-caha
Tant bien que mal
Couci-couça
Tant va la cruche à l'eau
Un petit babiroussa
Dans certains romans, la dernière phrase
claque comme le bouquet d'une apothéose. C'est le cas ici, avec l'histoire de ce gosse malmené, qui sonne si vrai qu'on se demande si ce n'est pas l'enfance véridique et autobio de l'auteur. Mais on se dit que non, pas Claude PONTI, c'est pas possible... Né en 1948 à Lunéville, il a tout de même bien pu s'inspirer de son expérience personnelle pour tisser cette fiction qui parle d'un village dans les affres de l'après-guerre mal digérée. On parle peu de son oeuvre pour adultes sur internet.
Roman paru en 1995.
Wiki en cliquant sur le titre.
Roman paru en 1995.
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samedi 9 janvier 2010
François AUGIERAS
Amphitryon
Eté voir ça. Superbe. Le texte intégral de Molière, percutant.
Sans cliquer sur le titre, vous n'arriverez à rien...
...Et à la tant attendue
demie des dix-huit heures trente, Henri Pollak, notre pote à nous, si toutefois il n'était ni de garde, ni de piquet d'incendie, ni consigné, ni puni, serrait les mains molles de Karabinowicz, de Falempain, de Van Ostrak le sale raciste et du petit Laverrière (chaleureusement surnommé Brise-glace) fourrait dans la poche de son blouson kaki sa feuille de permission nocturne dûment tamponnée par la Semaine, enfourchait son pétaradant petit vélomoteur (à guidon chromé), saluait règlementairement le lieutenant de service, l'officier de bouche, l'adjudant d'office, le chef de block, le maréchal des logis de semaine, le brigadier de jour et les hommes de garde qui l'ovationnaient de divers cris d'animaux, car il était plutôt bien vu, Henri Pollak (pas fier, de la classe, une grande mansuétude sous des dehors peut-être un peu bourrus) et il prenait son vol tel l'oiseau de Minerve à l'heure où les lions vont boire, regagnait, à la vitesse de l'épervier aux yeux songeurs, son Montparnasse qui lui avait donné le jour et où l'attendaient sa bien-aimée, sa piaule, nous ses potes et ses chers livres, s'extirpait de la tenue tant honnie, se changeait en un tournemain en un flagrant civil, le torse à l'aise dans une camisole de cashmere, la jambe moulée dans une paire de djinns, le pied bien pris dans des mocassins patinés à l'ancienne, et venait nous retrouver, nous ses potes, dans le café d'en face, où l'on parlait Lukasse, Heliphore, Hégueule et autres olibrii de la même farine, car on était tous un peu fêlés à l'époque, jusques à des heures aussi avancées que nos idées.
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"Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?"
Georges PEREC, 1966
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"Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?"
Georges PEREC, 1966
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